François Jourde

François Jourde est né le 4 juillet 1843 à Chassagne dans le Puy-de-Dôme et est mort à Nice en 1893.
Clerc de notaire, il fut comptable dans une banque, puis employé des Ponts-et-Chaussées de la Ville de Paris.
Actif pendant la Commune de Paris, il est délégué au Comité central de la Garde nationale (160 eme bataillon). Lors des élections du 26 mars il est élu au Conseil de la Commune pour le Ve arrondissement. Nommé Délégué aux finances, sa pondération de bon gestionnaire et son respect scrupuleux de la Banque de France lui attirent la rancune de nombreux communards, mais il arrive à payer la solde des Gardes nationaux, faisant ainsi vivre près de 500 000 parisiens. Les tribunaux versaillais lui en montreront peu de gratitude, puisqu’il est arrêté le 30 mai, condamné, en septembre 1871, à la déportation simple en Nouvelle-Calédonie à l’île des Pins. Il est transporté à bord de la «Guerrière» qui atteint l’île des Pins en novembre 1872.
Bien vite ses compétences de gestionnaire sont utilisées dans la colonie, il est autorisé à rejoindre Nouméa en octobre 1873 où il trouve un emploi de comptable. Il fonde avec Juliette Lopez (compagne du docteur Rastoul) l’Union, une société de secours mutuel et d’assistance aux déportés dans le besoin.
Il s’évade en mars 1874 avec Achille Ballière, Charles Bastien, Paschal Grousset, Olivier Pain et Henri Rochefort. Installé en Angleterre, il participe à une souscription destinée aux victimes de la répression versaillaise. Il s’installe à Strasbourg (alors en Allemagne), puis à Genève, Bruxelles et Londres de nouveau. Revenu en France après l’amnistie de 1880, il se montre particulièrement actif dans la solidarité avec les Communards amnistiés.

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