Félix Pyat

Félix Aimé Pyat, né à Vierzon (Cher) le 4 octobre 1810 et mort à Saint-Gratien (Seine-et-Oise, aujourd’hui Val-d’Oise) le 3 août 1889.
Fils d’avocat, Félix Pyat devient lui-même avocat à Paris. Puis il se lance dans le journalisme au Figaro, au Charivari et à la Revue démocratique. Il est aussi auteur de pièces de théâtre, dont certaines sont jouées par l’acteur en vogue Frédérick Lemaître.
En 1848, il se bat en duel avec Pierre Joseph Proudhon. Après la révolution, le Gouvernement provisoire de la Deuxième République le désigne comme commissaire dans le département du Cher. Il s’y fait élire comme député de gauche à l’Assemblée constituante de 1848, où il fait, en septembre, un remarquable discours sur le droit au travail, en réponse à Thiers et à de Tocqueville. Puis, en 1849, il est reconduit dans l’Assemblée législative. Compromis dans l’émeute du 13 juin 1849, il doit se réfugier en Suisse, puis à Bruxelles et enfin à Londres. Il y fonde le parti révolutionnaire « La commune révolutionnaire » et publie et diffuse de nombreux textes révolutionnaires. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs en 1864. Il revient en France en 1869. Au lendemain de l’assassinat du journaliste Victor Noir en 1870, il appelle à l’insurrection et repart en exil en Angleterre. Il est condamné, par contumace, à cinq ans de prison par la haute cour.
Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il rentre en France et fonde un journal Le Combat. Le 8 février 1871, il est élu à l’Assemblée nationale mais en démissionne le 3 mars. En février 1871, il fonde un nouveau journal Le Vengeur, vite supprimé par le général Vinoy, gouverneur militaire de Paris, mais qui sera rétabli pendant la Commune. Le 26 mars, Félix Pyat est élu au Conseil de la Commune. Il fait partie de la Commission exécutive (1871), de celle des Finances et du Comité de Salut public (du 1er au 8 mai). Il ne participe pas à la Semaine sanglante et rejoint Londres.

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