Gabriel Ranvier

Gabriel Ranvier est peintre et décorateur sur porcelaine. Il est né le 8 juillet 1828 à Baugy (dans le Cher) et est mort le 25 novembre 1879 à Belleville.
Fils d’un cordonnier, initié franc-maçon en 1863, blanquiste, il milite pour la Révolution à la fin du Second Empire dans les réunions publiques à Belleville, ce qui lui vaut d’être condamné à la prison pour « attaque contre le gouvernement établi ».
Libéré après  la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, il est élu commandant du 141e bataillon de la Garde nationale pendant le siège de Paris par les Allemands. Ami de Gustave Flourens, il participe au soulèvement du 31 octobre 1870 contre le Gouvernement de la Défense nationale. Incarcéré le 4 novembre, il est élu le lendemain maire du XXe arrondissement lors des élections municipales, un scrutin invalidé par le gouvernement “pour état de failli”. Ranvier, qui s’évade début février 1871, n’assiste pas à son procès du 23 février qui aboutit à son acquittement le 10 mars. Délégué au Comité central de la Garde nationale, il est impliqué dans l’insurrection du 18 mars, date à laquelle il reprend ses fonctions de maire du XXe. Élu au Conseil de la Commune le 26 mars par cet arrondissement, c’est lui qui proclame la Commune à l’Hôtel de Ville de Paris le 28. Siégeant dès le 30 mars à la commission militaire, Ranvier prend part à la désastreuse expédition contre Versailles du 3 avril. Le 1er mai, il vote pour l’institution d’un Comité de Salut public et combat avec acharnement pendant la Semaine sanglante jusqu’au dernier jour de la Commune le 28 mai. Réfugié à Londres, il y reprend son métier tout en militant. Condamné par contumace le 28 novembre 1871 par le 5e conseil de guerre à vingt ans de travaux forcés pour « pillage en réunion ou en bande et à force ouverte d’une propriété particulière appartenant à M. Thiers », il est de nouveau jugé et condamné à la peine de mort par le 4e conseil de guerre le 14 juillet 1874 pour excitation “à la guerre civile”, “fonction dans des bandes armées”, “incendie”, provocations “à faire des barricades” et “à l’assassinat des otages”. Il gagne l’Italie en 1878. Non amnistié, malade, passant par Paris, Gabriel Ranvier meurt à Belleville le 25 novembre 1879.

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