Paul de Ladmirault

Louis René Paul de Ladmirault (1808-1898) est un général français qui a participé activement à la conquête de l’Algérie, aux guerres du Second Empire et à la répression de la Commune de Paris.

Né le 17 février 1808 à Montmorillon, ce fils d’un ancien émigré est issu d’une vieille famille de petite noblesse du Poitou. Admis à Saint-Cyr en 1826 (dans la même promotion que le futur maréchal Canrobert, dont il était camarade de collège), il en sort sous-lieutenant au 62e Régiment d’Infanterie de Ligne en 1829. Passé lieutenant au 67e Régiment en 1831, il entame dès lors un long parcours d’officier colonial en Algérie où il se distingue à plusieurs reprises. Adjudant-major en 1834, il passe capitaine dans les Zouaves en 1837. Capitaine adjudant-major en 1839, il est fait chef de bataillon en 1840.

Il passe la même année dans les Chasseurs d’Orléans dont il commande un bataillon. Muté au 2e Bataillon d’Infanterie Légère en 1841, il est aussi chargé du cercle de Cherchell. Promu lieutenant-colonel en 1842, il devient colonel au régiment des zouaves en 1844 et participe à l’expédition de Kabylie. Créé général de brigade le 12 juin 1848, il prend la tête de la subdivision de Médéa. Promu général de division le 14 janvier 1853, il participe à la campagne d’Italie sous les ordres du maréchal Baraguay d’Hilliers. Il prend une part décisive aux combats de Marignan et de Solférino, bataille durant laquelle il est blessé à deux reprises.Nommé commandant de la 1e division de la Garde impériale en 1863, il est fait Sous-gouverneur de l’Algérie en 1865 puis sénateur en 1866. Après avoir commandé le camp de Châlons, il prend la tête du 2e Corps à Lille en 1867. Durant la Guerre franco-allemande de 1870, il commande le 4e corps de l’armée du Rhin sous les ordres de Bazaine. Il assiste à toutes les batailles de Mars-la-Tour à Saint-Privat. Durant la seconde, il repousse les Allemands devant Amanvillers. Enfermé dans Metz, il y est fait prisonnier par la capitulation de l’armée Bazaine. Libéré pour participer aux opérations contre la Commune de Paris, il dirige le corps d’armée qui prend la porte de Saint-Ouen et s’empare de Montmartre. Nommé Gouverneur militaire de Paris en 1871, il siège au sein du Conseil Supérieur de la Guerre, et succède à Mac Mahon à la tête de l’armée de Versailles lorsque ce dernier devient président de la République. Il occupe enfin la vice-présidence du Sénat.

Il décède le 1er février 1898 à Sillars.

Sa statue orne la place de l’église Saint-Martial, dans sa ville natale de Montmorillon.

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