Jules Vallès
Jules Vallès est né au Puy-en-Velay le 11 juin 1832 . Sa vie est une révolte permanente contre l’injustice, une lutte sans relâche pour changer l’ordre établi. A partir de l’expérience douloureuse de sa propre enfance, il s’attache à défendre « les droits de l’enfant comme d’autres les droits de l’homme ».
En 1848, à seize ans, il participe à sa première manifestation à Nantes. Trois ans plus tard, il est sur les barricades à Paris, en réaction au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte. Il fait son premier séjour en prison.
Successivement journaliste au « Figaro », au « Progrès de Lyon », au « Globe », à « L’Evénement » et à « L’Auvergnat de Paris », il crée plusieurs titres : « La Rue », « Le Peuple », « Le Cri du Peuple ».
La censure le conduit devant les tribunaux et à plusieurs reprises derrière les barreaux. La liberté de la presse fut une bataille pour Vallès; même si elle n‘est jamais acquise d’avance, c’est grâce à des gens comme Vallès qu’elle progressa.
Pendant le soulèvement de la Commune de Paris, en mars 1871, il est élu du XVéme arrondissement, et siége à la commission de l’Enseignement puis à celle des relations extérieures.
Au moment de l’écrasement de la Commune, lors de la Semaine Sanglante , il se bat sur les barricades. Le bruit court qu’il a été fusillé mais il est parvenu à s’enfuir jusqu’en Angleterre. En juillet 1872, un tribunal militaire le condamne à mort par contumace.
De retour en France après l’amnistie (1880), il relance son journal « le Cri du Peuple ». Il revient au Puy en Velay où il souhaite, dit-il s’installer quatre mois par an. Mais le diabète le ronge et il s’éteint le 14 février 1885.
La dépouille de Jules Vallès est conduite au cimetière du Père Lachaise. Ses funérailles furent suivies par près de cent mille personnes. Dans le cortége des heurts éclatèrent entre royalistes et anciens communards.